L'objectif "Net Zéro" ou Zéro émission nette est désormais un terme courant dans les salles de réunion du monde entier. Il s'agit des émissions de gaz à effet de serre à un niveau proche (ou égal) de zéro.
Pour y parvenir, il n'y a désormais plus d'autres choix que de prendre des mesures conformes à des engagements fondés sur des preuves. C'est ce qu'explique Lisa Wee, Responsable mondiale du développement durable chez AVEVA, dans cet article.
Les effets du changement climatique se font déjà sentir sur la planète, les événements météorologiques extrêmes devenant de plus en plus fréquents. Le monde est confronté à de multiples risques climatiques inévitables au cours des trois prochaines décennies.
Et au-delà des pénuries d'eau, des pannes d'électricité, des évacuations et des déplacements de population, les catastrophes climatiques font des ravages. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Monash (Australie), plus de cinq millions de décès supplémentaires par an peuvent désormais être attribués à des températures anormalement chaudes et froides.
D'ici 2050, nous paierons également très cher les étés plus chauds et les hivers plus froids, car le changement climatique ampute l'économie mondiale de 11 à 14 % d'ici 2050, soit une valeur de plus de 20 000 milliards d'Euros. Nous pourrions voir 140 millions de personnes supplémentaires perdre la vie. Les gouvernements et les entreprises du monde entier reconnaissent aujourd'hui que pour éviter ces catastrophes, il faut changer radicalement notre manière de penser et d'agir.
Limiter le réchauffement de la planète
L'heure est venue de faire passer la santé de la planète et de ses habitants avant la recherche du profit. C'est pourquoi 136 pays et 740 des plus grandes entreprises du monde ont défini des objectifs de zéro émission visant donc à ramener les émissions de gaz à effet de serre (GES) au plus près de zéro, afin de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels et conformément aux objectifs de l'accord de Paris.
Aujourd'hui, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies prévient que nous n'avançons pas assez vite. Il est indispensable de réduire immédiatement et de manière drastique les émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, tout en réalisant que l'objectif de 1,5°C est devenu hors de portée.
Mais comme nous l'avons prouvé lors de la récente pandémie mondiale, lorsque nous nous montrons à la hauteur de la situation, nous pouvons réellement changer les choses.
Une action immédiate peut réduire de moitié les émissions
Selon le GIEC, les mesures que nous prenons aujourd'hui peuvent permettre de réduire de moitié les émissions d'ici à 2030, à condition d'agir immédiatement et de mettre en place les politiques, les infrastructures et les technologies appropriées.
Si les objectifs peuvent fournir une vision à long terme et une inspiration à court terme, le simple fait d'énoncer publiquement nos ambitions ne suffit pas. Que ce soit dans le monde des affaires ou au sein du gouvernement, nous devons viser des objectifs fondés sur des preuves, ancrés dans le monde réel et offrant une feuille de route claire vers le succès, basée sur un plan d'action stratégique.
Plus de 3 500 entreprises et institutions financières dans le monde travaillent avec l'initiative Science Based Targets (nommé aussi SBTi ou SBT et qui s'adresse aux entreprises pour piloter une action climatique ambitieuse en proposant de faire une transition vers une économie bas carbone) pour réduire leurs émissions en accord avec la science du climat. Cette initiative est un partenariat entre le CDP (anciennement Carbon Disclosure Project), qui gère le système mondial de divulgation des données environnementales pour les entreprises et les gouvernements locaux, le Pacte mondial des Nations unies et d'autres organisations.
En substance, le SBTi incite le secteur privé à s'engager (et à faire valider) des objectifs ambitieux de réduction des émissions.
Les objectifs de décarbonation sont considérés comme "fondés sur la science" s'ils sont conformes à ce que la science climatique la plus récente juge nécessaire pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels. Ils doivent également être accompagnés d'engagements et d'objectifs à court et à long terme. Ces engagements doivent s'accompagner d'une voie clairement définie pour réduire les émissions conformément à l'accord de Paris. Plus de 1 600 entreprises dans le monde - dont AVEVA - ont vu leurs objectifs validés par le SBTi.
Les objectifs d'émissions fondés sur la science offrent des avantages économiques
Comme l'indique le SBTi, la fixation d'objectifs d'émissions fondés sur des données scientifiques présente des avantages commerciaux et économiques. Il s'agit notamment d'assurer la croissance future, d'économiser de l'argent, de renforcer la résilience et la conformité réglementaire et d'accroître la confiance des investisseurs, ainsi que de stimuler l'innovation et la compétitivité. En même temps, les objectifs fondés sur la science expriment des engagements concrets en matière de durabilité envers les consommateurs et les autres parties prenantes.
Pour atteindre ces objectifs, les entreprises doivent examiner l'ensemble de leur chaîne de valeur et mettre en œuvre des stratégies de décarbonation qui réduiront les émissions de GES. La transition vers des sources d'énergie renouvelables est un bon point de départ, mais la numérisation peut également débloquer d'importantes efficacités opérationnelles, ainsi que soutenir l'engagement des fournisseurs et des clients, le partage des données et la collaboration à l'échelle nécessaire pour réaliser un avenir plus vert et plus résilient pour tous.
La divulgation des progrès de l'organisation en termes de mesures quantifiables est essentielle pour conserver la confiance des parties prenantes à chaque étape du processus. Les entreprises sont déjà tenues de rendre des comptes aux parties prenantes sur leurs performances financières. À l'heure où les investisseurs et les consommateurs exigent un respect plus strict des paramètres de durabilité, il est temps que les organisations prennent des mesures pour lutter contre le changement climatique et assurer leur propre résilience climatique.
Les logiciels AVEVA pour construire l'usine hydrogène du futur
La France poursuit son objectif de décarbonation de l'industrie et l'hydrogène décarboné est une des solutions envisagée pour agir sur la diminution des émissions de C02. Aujourd’hui, les plans nationaux pour l’hydrogène en France ont 3 objectifs : décarboner l’industrie, développer des mobilités lourdes à hydrogène et soutenir la recherche, l’innovation et le développement des compétences.
Factory Software propose toute une gamme de logiciels AVEVA pour soutenir la transition vers l’hydrogène vert, tout au long du cycle de vie des actifs :
- Concevoir : Déployer facilement des processus d’hydrogène vert, accélérer la livraison et réduire les coûts d’installation, simplifier la simulation et la conception de systèmes électriques...
- Exploiter : Améliorer l’aide à la décision, s’adapter rapidement aux changements climatiques, former des employés connectés et collaboratifs…
- Optimiser : Améliorer l’efficacité énergétique et matérielle, optimiser les opérations et les performances des actifs, améliorer la planification et l’ordonnancement de la chaîne d’approvisionnement…
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